Pour chacune des 60 voitures admises à participer à cette journée test des 24 heures du Mans nous pouvons vous assurer chers lecteurs, que dans un cadre identique pour toutes (8 heures de roulage sur le grand circuit de plus de 13 kilomètres, en deux sessions) la programme de la journée était différent en fonction des objectifs poursuivis par l’écurie.
En catégorie LMP1
Si nous nous en tenons à nos observations et aussi aux informations recueillies, parfois difficilement auprès des top-teams, nous pouvons dresser à grands traits ce que fut ce dimanche pour les trois titans de l’Endurance : Porsche, Audi et Toyota.
Pascal Vasselon, directeur technique du Toyota Gazoo Racing nous précisait la veille que depuis la course de Spa l’équipe avait calmé le jeu pour ne pas entamer les réserves physiques des membres de l’équipe afin que tous puissent se préparer avec une réelle sérénité.
Pour autant, la définition de l’auto en version Le Mans était bien arrêtée et la journée test devait permettre de valider tout cela et aussi de trouver, en observant la concurrence, des éléments contributifs à la construction d’une stratégie de course. Dans cette perspective, nous avons vu évoluer les deux équipages habituels Davidson, Buemi , Nakajima sur la N° 5, Sarrazin, Conway, Kobayashi sur la N° 6. L’expérimenté Alexander Wurz effectua des tours dans l’une et l’autre voiture, en tant qu’essayeur patenté. Nul ne doute que toute l’équipe ait emmagasiné un maximum d’informations en vue de la course, mais jamais il n’est apparu que les pilotes Toyota devaient entrer dans la guerre des chronos lancée par Porsche le matin et, reprise par Audi l’après-midi. Les deux autos ont couvert respectivement 82 et 97 tours au cours de la journée, soit 2440 kilomètres, de quoi tirer bien des renseignements que les ordinateurs vont digérer et que les ingénieurs stratèges vont exploiter en vue de la course.
Il ne faut pas croire un seul instant que les dés ont déjà roulé et que la hiérarchie est établie en vue de la course. Bien au contraire, les 24 heures du Mans avec leur circuit « magique » nécessite de maîtriser tellement de paramètres techniques et humains, qu’il serait illusoire de miser dès maintenant sur la supériorité de l’un ou l’autre de ces trois ogres affamés de victoire. Si les colosses se révélaient être aux pieds d’argile, les protos privés Rebellion sans motorisation hybride, en retrait en performance pure, ne se priveraient pas de montrer leurs qualités d’endurance.
Rédacteur : Alain Monnot | Crédit photos : Gilles Vitry
Pos | Num. | Cat. | Equipe | Voiture | Pneus | Meilleur tour | Tours |
1 | 8 | LMP1 | Audi Sport Team Joest | Audi R18 | M | 3:21.375 | 86 |
2 | 1 | LMP1 | Porsche Team | Porsche 919 Hybrid | M | 3:22.270 | 89 |
3 | 2 | LMP1 | Porsche Team | Porsche 919 Hybrid | M | 3:22.334 | 83 |
4 | 7 | LMP1 | Audi Sport Team Joest | Audi R18 | M | 3:22.588 | 52 |
5 | 5 | LMP1 | Toyota Gazoo Racing | Toyota TS050 – Hybrid | M | 3:23.197 | 80 |
6 | 6 | LMP1 | Toyota Gazoo Racing | Toyota TS050 – Hybrid | M | 3:23.721 | 95 |
7 | 13 | LMP1 | Rebellion Racing | Rebellion R-One – AER | D | 3:27.062 | 89 |
8 | 12 | LMP1 | Rebellion Racing | Rebellion R-One – AER | D | 3:27.117 | 82 |
9 | 4 | LMP1 | Bykolles Racing Team | CLM P1/01 – AER | D | 3:33.025 | 76 |