Dans un précédent article, nous vous présentions Quentin Fernandez-Anssoux, un jeune espoir de l’escrime handisport que Starterre soutient depuis 2020. Né avec une malformation de la colonne vertébrale, l’escrime s’est imposée à lui comme une évidence pour appréhender son handicap. Coup de projecteur sur ce jeune sportif et sur son quotidien régi par une force de caractère extraordinaire.

Un retour à la compétition très attendu

Après une saison perturbée et de nombreuses compétitions repoussées en raison de la pandémie, Quentin a retrouvé les pistes début septembre et a ensuite enchaîné les compétitions. Le mois de novembre a notamment été marqué par la Coupe du monde de Pise, où il a signé une belle 13e place en fleuret et une 30e position à l’épée. Le fleuret, qu’il manie depuis ses débuts en escrime, est son arme de prédilection et aussi la plus légère des trois armes (sabre, épée, fleuret). Pour une première participation à une compétition internationale, l’objectif est rempli !

À la suite de cette expérience prometteuse, Quentin a notamment participé à un regroupement avec le collectif France début décembre à Nîmes. Désormais, place à une pause bien méritée pour les fêtes, avant de débuter la saison 2022 sur le circuit national avec une première échéance à Joinville, où il tirera au fleuret et à l’épée. Il continuera également de prendre part aux différents stages de l’Équipe de France, afin de gagner son ticket d’entrée aux prochaines Coupes du monde. Un emploi du temps bien rempli pour notre jeune athlète, qui doit aussi jongler avec ses études et sa vie personnelle.

© Quentin Fernandez-Anssoux

Une ténacité à toute épreuve

Le quotidien de Quentin ne ressemble en rien à celui de la plupart des adolescents de son âge. Avec cinq entraînements par semaine (trois séances collectives et deux « leçons », uniquement avec son entraîneur) et deux séances de préparation physique par semaine, auxquelles s’ajoutent des séances de kiné et de préparation mentale ponctuelles, on en oublierait presque qu’il est avant tout un lycéen !

Pour réussir à concilier ses entraînements et ses études, il peut compter sur le soutien de son lycée, ainsi que sur son statut de Sportif de haut niveau. Cela lui permet d’adapter son emploi du temps, de manquer certains cours ou de repousser des évaluations lorsque les compétitions ou les regroupements l’exigent. S’il doit faire preuve d’une grande organisation au quotidien, certaines concessions sont également nécessaires : « Je dois […] quelques fois sacrifier des moments avec mes amis pour soit m’avancer dans mon travail, soit aller à l’entraînement ».

Nul doute que l’escrime est un sport exigeant, qui requiert beaucoup de rigueur et d’implication. Mais lorsque ces qualités sont combinées à la passion, on obtient le combo parfait ! Si Zorro et les Trois Mousquetaires le fascinaient enfant, c’est dans son club Le Masque de Fer de Lyon qu’il s’est véritablement passionné pour l’escrime. Tombé dedans quand il était petit, cette passion ne l’a jamais quitté depuis ses 5-6 ans.

© Federazione Italiana Scherma

Lorsqu’on lui demande ce qui lui plaît tant dans ce sport, c’est d’abord le côté exutoire qui ressort, le fait de pouvoir se dépenser et de « déconnecter » du lycée. L’aspect compétitif arrive ensuite rapidement : « comme je suis un grand compétiteur, j’ai senti que si je m’en donnais les moyens, l’escrime pouvait m’ouvrir les portes du haut-niveau », explique-t-il. Cet épanouissement dans la compétition, ses parents l’ont remarqué il y a bien longtemps. « J’en suis moi-même toujours autant surprise. Quand il revient d’un stage ou d’une compétition, il est transformé, dans le bon sens du terme. Ça crée un équilibre qui lui permet d’être bien dans ses “baskets” », confie sa mère.

Avec cet équilibre trouvé entre sa vie personnelle, ses études et sa carrière sportive, c’est un bel avenir qui se profile pour ce jeune athlète. Nous suivrons bien évidemment de près ses prochains résultats et d’ici-là, nous lui souhaitons bonne chance pour les échéances à venir.

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