Le groupe Starterre a organisé une grande journée de partage entre les personnels de l’entreprise, les partenaires-clients, de nombreux invités et leurs héros du dernier Dakar, Sébastien Loeb et Daniel Elena, qui portèrent bien haut les couleurs du groupe en terminant sur le podium avec le 3008 DKR PH Sport.

Ce dimanche, plus de 500 personnes attendaient les deux champions de pied ferme sur le site Ellip6 de Pierrelatte.

Malgré leurs très nombreuses sollicitations au gré d’une journée intense avec baptêmes, autographes, séances de simulateurs, photos… Sébastien et Daniel ont accepté de rogner sur leur bref temps de repas pour répondre à nos questions.

Aviez-vous pensé en posant à côté du 3008 DKR PH Sport siglé Starterre, que toute une entreprise se plaçait derrière vous pour partager votre challenge sportif ?

SL : « Non pas vraiment. Aujourd’hui par contre, on se rend bien compte que Starterre est une entreprise très dynamique avec plein de passionnés et ça fait plaisir d’être soutenus par des gens comme eux. Je pense que beaucoup d’entre eux ont vibré derrière nous et c’est agréable de pouvoir s’en rendre compte de cette manière. »

Avez-vous eu l’occasion de voir sur les réseaux sociaux combien les personnels de l’entreprise étaient fiers de vous voir porter leurs couleurs et suivaient de près vos exploits et vos galères ?

SL : « Quand nous étions là-bas, nous n’avions pas toujours de connexion. Après, nous avons mesuré combien nous avions été beaucoup suivis et nous étions heureux et flattés d’un tel soutien. »

Que pensez-vous de cette organisation originale d’aujourd’hui visant à permettre à quelques 500 collaborateurs et invités de pouvoir approcher un équipage aussi brillant que sympathique ? Comment vivez-vous cela ?

SL : « On le vit plutôt bien, ça fait plaisir de voir que dans un groupe comme Starterre, il y a autant de personnes qui sont intéressées par ce que l’on fait et qui nous ont suivis. Ensuite, pouvoir partager avec eux ce que l’on fait, nous permet de leur rendre un  petit peu la monnaie pour le soutien qu’ils nous ont apporté, en nous suivant avec autant de passion. »

DE : « C’est sûr, cela fait toujours plaisir de rencontrer les personnes qui nous suivent. Quand nous étions là-bas, nous étions isolés sans aucun contact et là, de voir tout le soutien dont nous étions l’objet, c’est un plus indéniable. »

Au plan des performances pures, vous étiez les plus rapides, vous avez connu quelques galères souvent inhérentes à ce genre de course. Daniel, pouvez-vous nous expliquer cette erreur du road-book dans la 3ème  étape, qui vous avait rendu furax ? Sébastien, pourquoi les problèmes électriques rencontrés  au cours de la 11ème étape ont-ils irrémédiablement hypothéqué la victoire ? Pouvez-vous nous faire revivre cet épisode déterminant ?

DE : « Ben oui, ça a été un problème de l’organisation, qui n’avait pas mis le bon kilométrage sur le road book. Du coup, nous avons perdu une demi-heure sur l’étape trois. On était déjà juste! En fait là, comme on ne nous a pas recrédité de temps, ce fut le basculement de la course. Sans cette demi-heure perdue à ce moment là, je pense que la victoire était jouable. »

SL : « Ce problème électrique ça n’est pas le meilleur épisode que l’on ait vécu, mais voilà. C’était un faux contact sur une prise classique de la voiture, qui pourtant avait l’air bien branchée… C’est peut être sur un détail comme ça qu’on se rend un petit peu compte qu’on n’est pas dans un team usine… Peut-être qu’un team usine aurait changé cette prise de manière plus régulière a priori. Ce sont de petites différences que l’on peut avoir. Là, c’était surtout pas de chance mais pas un vrai problème. On l’a payé cher car ce fut là aussi un tournant de la course. Quand cela est arrivé, on était bien revenu dans le match et on a perdu un peu nos espoirs, là aussi. »

Malgré les galères, tous les deux vous semblez bien -malgré tout- aimer le Dakar et pourtant c’est très différent des rallyes de championnat du monde, alors en quoi cela vous a-t-il attiré, puis séduit ?

SL : « Moi ce qui me plait au Dakar, c’est de rouler au milieu de paysages dans lesquels nous n’irions jamais. Rouler avec une voiture de course au milieu des dunes, c’est quelque chose d’assez original, avouons-le. J’aime bien ce côté aventure mais également le partage, avec Daniel, avec l’équipe, et cela dans un cadre exceptionnel. »

DE : « Pour moi, j’apprécie la découverte d’une nouvelle discipline. Nous avons quand même roulé plus de 15 ans dans une seule catégorie (les rallyes), donc le Dakar constitue pour nous un nouveau challenge. Dans l’aventure comme il le dit, on se redécouvre. Même si pendant la course on a pu connaître de grosses galères, après on ne retire que le positif et c’est sympa. »

SL :  « Je pourrais ajouter également que j’aime bien aussi l’improvisation dans le pilotage. En rallye de championnat du monde par exemple, on roule à des endroits où l’on est déjà passé en reconnaissance. On sait que ça passe, on a des notes, on essaie d’optimiser la vitesse. Là par contre, on roule complètement à la découverte, on ne sait pas où l’on va, on ne sait pas si ça va passer. On doit prendre nous-mêmes la décision de savoir si on va passer par ici ou par là. Pour moi c’est une autre façon de faire, qui est sympa à découvrir. »

Vos habitudes de compétiteurs de haut vol ne vous ont pas habitué à vous faire secouer comme des pruniers durant des jours et des jours, comment vous étiez-vous préparés physiquement spécifiquement pour ce rallye-raid ?

SL : « Moi je n’ai pas de préparation spécifique. C’est vrai qu’on se fait secouer, parfois ça peut même faire un peu mal. La préparation tiendrait plus à une histoire de concentration. Effectivement, il faut être en bonne forme physique globale parce que l’on est concentré pendant 5 ou 6 heures dans la journée et l’on n’a pas droit à l’erreur. C’est long mais aussi moins intense de ce que l’on peut vivre en WRC, par exemple. »

Et vous Daniel, vous vous êtes préparé en jouant aux boules ?

DE : « Oui justement il y a du sable quand on joue aux boules, alors c’était bien la meilleure préparation. Bon, après le physique je pense qu’on là. On est assez souvent dans les voitures et puis, c’est beaucoup dans le mental que ça  se joue, plus que le physique. »

Il semblerait qu’on ne vous verra pas sur le Dakar l’an prochain, pour autant, excluez-vous le fait d’y revenir un jour ?

SL : « On n’exclut pas le fait d’y revenir un jour. Le mois de janvier qu’on a vécu cette année était quand même particulièrement intense. La compatibilité n’est pas évidente entre le Dakar et le Monte Carlo et puis cette année, nous sommes partis le 2 janvier et rentrés le 28, pour faire les choses bien, c’est peut-être un peu trop. »

Quel message souhaitez-vous délivrer au réseau et aux personnels par le Mag de l’entreprise Starterre , où nous publierons cette interview?

SL : « Un grand merci avant tout de nous avoir suivis ! Nous sommes heureux de rencontrer autant de personnes du groupe Starterre avec lesquelles nous partageons une même passion pour le sport auto et les voitures et c’est sympa de pouvoir faire connaissance. »

DE : « Merci de nous avoir soutenus et continuez à nous suivre ! »

Pour conclure une journée aussi exceptionnelle, nous avons tenu à recueillir les propos de Monsieur Jean-Louis Brissaud, Président du groupe Starterre.

JLB : « Cette journée sera inoubliable. Cela a été un grand moment de partage et d’émotion pour le cœur de métier que l’on a, avec Sébastien et Daniel, tout à fait exceptionnels, ce fut une très, très belle journée. Toutes nos équipes ont été taillées au cordeau et nos clients, sont manifestement que des gens formidables. Ce fut une fort belle réussite. Tout le monde va être très heureux ce soir, et repartir avec de belles images plein la tête. »

Alain Monnot

Crédit photographique : Gilles Vitry et l’équipe Starterre

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