C’est après un été mouvementé que nous retrouvons Camille Jaguelin, cavalier de l’équipe de France de para-dressage et partenaire de Starterre équestre. Au téléphone, sa force de caractère est perceptible. Pour l’aider à se réaliser en tant que cavalier et à atteindre ses ambitions avec Finest sa jument, il peut compter à tout moment sur son camion à chevaux. Bons comme mauvais moments, à l’image des incendies du Var, au cœur desquels il se sont retrouvés fin août. Récit :

Camille, comment vas-tu après cet été mouvementé ?

Tout va très bien, comme je le dis à tout le monde, on a vraiment eu beaucoup de chance. On a échappé aux flammes et rien n’a été brûlé chez nous (ndlr – au Domaine des Grands Pins, où se trouvent les chevaux de Camille). Et la chose vraiment magique, c’est l’élan de solidarité énorme que l’on a vécu. J’ai trouvé ça magnifique ! Du coup, tout va bien par ici, au-delà du drame qui a touché des amis cavaliers ainsi que quelques beaux domaines que l’on a dans la région. Ce qui s’est passé a montré que l’on était une grande famille.

« J’aime deux fois plus mon sport depuis cette catastrophe.”

Oui, car dans ce domaine où sont tes chevaux, le feu s’est approché très près…

Au domaine situé sur Vidauban, on était à 500 mètres à vol d’oiseau. Ça devenait irrespirable dans les écuries. On a évacué 150 à 200 chevaux en moins d’une heure ce qui est énorme. C’est vous dire le nombre de camions à chevaux qu’il a fallu !

Incendie dans le Var
© Domaine des Grands Pins

Ajouté à cela la gestion du stress dans ce type de situation…

Oui et pourtant, tout s’est passé dans le calme. L’évacuation a été bien gérée par le propriétaire du lieu. Le cheval est un animal qui ressent énormément les émotions donc si on en ajoutait, les chevaux auraient eu du mal à monter dans les camions. Au final, je pense qu’ils ont aussi une vraie notion du danger car on a eu aucun problème pour les embarquer.

Cet évènement t’a donc permis d’éprouver le camion dans une situation de crise ?

Exactement ! C’est une chance d’avoir ce camion à chevaux Starterre, car j’ai pu évacuer 4 chevaux en faisant 2 aller-retours à 1h de route. La solidarité a été telle que je n’ai pas eu besoin d’en faire plus. Mes chevaux sont allés ailleurs, le temps d’une semaine avant de pouvoir revenir tranquillement, avec le camion et un van attelé pour prendre 4 chevaux d’un coup. On a perdu personne mais eu très peur. Au retour, malheureusement la vue est moins belle mais on a eu beaucoup de chance. C’était un paysage de base entouré de vignes et de pin, typiquement provençal. Aujourd’hui c’est tout noir. C’est très impressionnant quand ça arrive. Ce jour-là, j’ai un ami qui était aux écuries et m’a appelé pour me dire que le feu progressait très vite. Une fois arrivé sur site, j’ai pris la décision de partir avec mes chevaux à cause de la fumée. Et finalement, tout le monde a suivi.

“Le camion nous a fait gagner beaucoup de temps. Sans lui, j’aurais été un peu dépassé par les évènements.”

J’ai aussi pu gérer de manière autonome. Comme j’ai des chevaux de haut niveau, je ne voulais pas qu’ils partent n’importe où. C’était aussi l’avantage d’avoir mon propre véhicule équestre.

A cette même période, as-tu regardé les JO paralympiques de Tokyo ?

Oui, mais très durement. J’étais dans la sélection mais malheureusement ma jument de tête s’est déchirée le tendon. Je suis très heureux pour mes coéquipiers, mais c’est dur de ne pas pouvoir y être allé. C’est le graal d’un athlète de haut niveau. Je n’en suis pas triste, ce n’est que de l’apprentissage. Ça forge le caractère même si j’y ai travaillé dur pendant 4 ans et que j’ai tout vu partir en fumée. Paris 2024 arrive désormais et c’est le plus important ! 

Retrouvons très prochainement Camille et ses nouveaux objectifs avec Finest en concours équestres. Autant d’évènements où le camion à chevaux se révèle comme moyen de transport indispensable au confort de la jument et du cavalier.

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