Dans le cadre du e-Trophée Andros que nous avons vécu cette saison avec notre partenaire Sébastien Loeb Racing, nous avons rencontré un grand champion du sport automobile.
Entretien avec Olivier Panis, ancien pilote de Formule 1, dernier Français à avoir remporté un grand prix de F1 à Monaco en 1996 au volant d’une Ligier–Mugen–Honda.
Olivier, vous avez piloté cette saison pour le team Sébastien Loeb Racing sur la nouvelle version électrique du Trophée Andros, qu’est-ce que cela a changé pour vous qui participez à cette compétition depuis longtemps ?
« Le e-Trophée Andros 100% électrique c’est écologique évidemment mais ce qui est rassurant c’est que cela donne des performances incroyables. Auparavant on avait un moteur V6 3 litres essence avec une boîte de vitesse. On est désormais sur une voiture complètement différente avec un moteur électrique, il n’y a pas de vitesses du tout, c’est comme un variateur, il y a juste un frein et un accélérateur.
Avec la thermique quand on se loupait un peu on pouvait embrayer et on arrivait à se débrouiller. Aujourd’hui c’est un peu plus difficile à conduire parce qu’à la moindre petite erreur, tu la payes cash mais au final c’est performant donc ce qui compte pour nous pilote c’est la performance ! »
La jeune génération a l’air plutôt à l’aise avec ces nouveaux bolides ?
« Pour eux cela fait partie de la normalité, c’est en adéquation avec le monde dans lequel ils évoluent ! »
Quelles pourraient être les limites de l’électrique en compétition selon vous ?
« Le problème de l’électrique aujourd’hui c’est d’arriver à aller encore plus loin, en termes d’énergie et de batterie on ne sait pas encore faire comme une voiture thermique mais c’est là-dessus que les ingénieurs travaillent énormément.
Mais selon moi, tout est possible, ce n’est qu’une question de temps ! »
Utilisez-vous les datas pour améliorer les performances de la voiture ainsi que les vôtres ?
« Les datas sont très importantes dans la course automobile, quand j’ai commencé en F1 il y en avait mais beaucoup moins qu’aujourd’hui en termes de stratégie de course. On compare avec les autres voitures, les autres pilotes et on arrive à prendre un peu de tout le monde pour essayer de faire la performance idéale. On a souvent des sets up un peu différents entre coéquipiers et on voit ce qui marche sur une voiture, ce qui peut améliorer l’autre et vice versa au sein du team. »
Si l’innovation n’avait pas de limite, quel serait votre rêve ?
« Mon rêve c’est que l’on continue à travailler sur ces nouvelles énergies qui polluent moins afin que nos enfants aient un bel avenir avec tout ça ! »
Un rêve plein de promesses pour conclure cet entretien que nous a accordé Olivier Panis en toute intimité pour nos fidèles lecteurs. Coureur de Formule 1 de 1994 à 2004, Olivier Panis faisait partie de la génération des jeunes prodiges français du début des années 1990 et a pris le départ de 158 grand prix de Formule 1.
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