Ford Ranger double cabine
2.2 TDCi 160 Stop&Start 4X4 Limited
Sa silhouette imposante, ses formes comme taillées à la serpe, son apparente robustesse, bref, tous ces attributs renvoient notre imaginaire à la légende américaine et l’on aborde le Ford Ranger comme une vraie curiosité. Or c’est une erreur puisque l’on voit un glissement s’opérer insensiblement avec des acheteurs de gros SUV se tournant vers les pick-up élaborés et luxueux. Il faut dire que les questions liées au malus dont sont exemptés les utilitaires y sont pour quelque chose.
Des dimensions imposantes
Votre Ford Ranger, donc, affiche des mensurations impressionnantes qui imposent le respect : 5,37 m en longueur, 1,86 m en largeur et 1,82 en hauteur ! Plus de 2 tonnes à vide, voilà bien un beau bébé dont on peut se demander comment il peut se comporter en ville.
Rassurez-vous, ce pick-up n’est plus seulement l’outil des bûcherons du grand Ouest américain ou le fidèle compagnon des gros chantiers.
Regardez cette nouvelle version. Vous avez affaire à une double cabine et vous vous éloignez de fait du caractère purement utilitaire. Les portes arrière permettent un accès à trois vraies places sur banquette. Les marchepieds, la sellerie cuir, l’arceau de protection du plateau arrière et l’équipement douillet, militent pour une utilisation loisirs, qui vous ravira. Ainsi, une planche de bord -n’ayant rien à envier à un SUV de classe-, vous permet de disposer d’un Système Audio et GPS avec écran couleur tactile 8″, des applications Apple CarPlay, Android Auto, et du système de navigation SD Europe. 2 prises USB facilitent la vie des utilisateurs hyper connectés.
Puissant et sûr
Ford a doté son nouveau Ranger d’une mécanique à la hauteur de toutes les situations de charge ou de terrains difficiles. Pour ce qui concerne le moteur, il a été fait appel à gros diesel-turbo développant 160 chevaux et délivrant un couple important (385 Nm) dès 1 500tr/mn.
Cette motorisation est couplée à une transmission (à commande manuelle) à 4 roues motrices, non permanentes. Selon les terrains, les charges ou les conditions de glisse, vous pourrez choisir 2 ou 4 roues motrices avec des rapports courts ou longs, l’ensemble étant contrôlé électroniquement.
A l’évidence, en raison de la masse imposante du véhicule les consommations ne peuvent pas se comparer à celles des berlines, même si Ford a bien optimisé le rendement de son diesel. On relève donc : 7,3 l/100km en cycle urbain, 6,0 l/100km sur route et 6,5 l/100 km en cycle mixte. Les rejets de CO2 s’élèvent à 184g/km.
Haut perché, vous le serez pour conduire, la caisse l’étant elle aussi, les franchissements seront faciles en cas de besoin. Pour accepter de lourdes charges le châssis bien particulier (à échelle) se double de ressorts de suspensions à lames, ce qui, malgré toute la maitrise du constructeur en la matière, ne gomme pas les petits sautillements de l’arrière sur chaussée dégradée, surtout si la benne n’est pas chargée.
Sur les grands axes le confort général s’avère satisfaisant et la conduite facile.
Avec toutes les aides comme : contrôle de stabilité électronique, système d’anti-patinage, aide électronique au freinage, contrôle de vitesse en descente, aide au démarrage en côte, système de stabilisation de la remorque, contrôle adaptatif de la charge, aide au freinage d’urgence, système anti-retournement, vous roulerez en toute sécurité, en quelque sorte avec ceinture et bretelles. Toutefois, en ville il vous faudra bien intégrer l’encombrement de votre Ranger, tout comme il vous faudra compter avec une certaine inertie de la masse dans les grandes courbes ou lors de freinages d’urgence
Polyvalent
Avec sa gueule sympathique, agréable à conduire et capable de vous apporter des réponses pertinentes dans les usages aussi variés que le travail, les loisirs ou les sorties familiales, le Ford Ranger impérial en tout terrain, non soumis au malus, joue crânement sa carte face à une concurrence, notamment japonaise, très active. Alors, qu’attendez-vous pour assouvir votre passion de rêve américain ?
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Alain Monnot | Crédit photographique : Gilles Vitry, Stephane Lecreux
