Après un Tour de Corse quelque peu difficile,
Vincent Dubert se tourne déjà vers 2017 !
Comme à notre habitude, nous retrouvons Vincent Dubert pour «débriefer» à propos du Tour de Corse, qu’il vient de disputer dans le cadre du championnat du monde Junior-WRC.
S’il vante d’entrée de jeu un parcours magnifique et exceptionnel, il souligne que l’épreuve était avant tout une course d’endurance, avec plusieurs spéciales de 50 kilomètres.
On sent une sorte d’amertume d’avoir dû abandonner lors de la seconde journée, sentiment en partie gommé par le fait d’avoir pu repartir en rallye 2 le dimanche et grappiller malgré tout, quelques points pour le compte du championnat.
Vincent peux-tu nous expliquer la cause de ton abandon le second jour ?
Oui bien sûr. Situons le contexte. Dès l’entame de l’épreuve spéciale N°7 nous avons perdu de la puissance avec des coupures moteur sur quelques kilomètres puis, avons calé définitivement. Le capteur de haute pression de la pompe à essence était défaillant. Alex et moi avons tout tenté pour relancer le moteur avec les pièces que nous avions à bord. Nous avons changé les bobines, les bougies, et le calculateur mais le capteur était inaccessible. Ce fut terriblement frustrant car nous avions à cœur de briller lors de cette seconde boucle, après avoir subi deux crevaisons le matin.
Le fait d’être autorisé de repartir en rallye 2 te permet de sauver quelques points
Oui, au final, nous partions devant Veiby, un concurrent pour la seconde place du championnat. C’était très intéressant de pouvoir repartir et que le problème ne soit pas plus grave. Pourtant les choses ne furent pas faciles avec des conditions météo capricieuses et cette gestion délicate des freins. Pour couronner le tout, nous avons été gênés par un de nos confrères en JWRC, sur les derniers kilomètres. Malgré tout, nous avons conservé une sixième place et les quelques points qui vont avec !
Tu parles des freins, peux-tu préciser le problème ?
Les problèmes de freins sont dus à la longueur un peu inhabituelle des spéciales. C’est vrai que la DS3 a tendance à avoir les freins qui chauffent et le pilote doit essayer de combattre ce phénomène. En Corse, avec des spéciales de 54 kilomètres et la difficulté des routes c’était un problème pas facile à prendre en compte.
Yohan Rossel et Laurent Pellier ont vraiment dominé la catégorie Junior comment expliques-tu cela ?
Ils étaient là pour un one shot, une seule course payée par l’équipe de France de la FFSA, dans laquelle j’aurais dû être. Il n’y a qu’un coup pour briller, qu’on sorte ou qu’on crève, le seul but c’est de faire des temps. En l’occurrence pour eux ça a tenu. Ils avaient adopté un rythme très rapide cohérent avec leur objectif.
Revenons à toi et au championnat, tu vas malgré toutes ces embûches, encore pouvoir jouer la deuxième place au championnat ?
Oui, oui, il y a clairement de la place pour se battre pour la seconde place. On va tout mettre en place pour y parvenir lors de la dernière course au pays de Galles. L’objectif est précis et clair. Il faudra être bien réveillés, ça va être une belle bagarre, c’est largement possible. Si nous sommes encore en lice aujourd’hui, c’est parce que nous avons fait des résultats corrects tout au long de la saison.
La saison n’est pas terminée et déjà il faut se projeter vers la saison 2017, quelles perspectives entrevois-tu ?
L’année prochaine, ce serait bien de se servir de l’expérience acquise cette saison pour repartir dans le même championnat. Il convient donc de terminer sur le podium 2016 pour démarcher des sponsors. En fait, devant moi, il n’y a pas un pilote qui n’ait pas roulé en junior WRC l’an dernier et, la place de vice-champion, ce serait vraiment super.
Vincent et Alexandre font confiance à Citroën Racing et AFC Racing pour préparer « aux petits oignons » la DS3 R3 Max en vue du dernier rallye de la saison, souvent difficile en raison de la pluie et la boue, mais leur moral demeure celui de battants lucides et déterminés. Ils ont déjà prouvé qu’ils supportaient la pression et savaient maîtriser des situations délicates, alors nos encouragements les accompagneront du 27 au 30 octobre sur les pistes forestières du Pays de Galles.
Texte : Alain Monnot
Crédit photographique : Racing Management
Classement JWRC avant la dernière épreuve :
- Tempestini – Bernacchini 105 pts (déjà champion)
- Veiby – Skjærmoen 62 pts
- Folb – Le Floch 58 pts
- Ko?i – Kostka 57 pts
- Dubert – Coria 52 pts
- Martel – Lemoine 40 pts
- Al Mutawaa – McAuley 26 pts
- Pellier – Neyret Gigot 25 pts
- Rossel – Fulcrand 18 pts
- Nordgren – Korhonen 15 pts
- Hauswald – Vilmot 8 pts