Dans la continuité de sa démarche vers les partenariats solidaires, Starterre a décidé de soutenir Camille Jaguelin et d’en faire son ambassadeur. Camille et sa jument Wimke disposent donc depuis quelques mois d’un nouveau carrosse de chez Starterre Equestre.
Nous avons donc eu envie de faire un peu plus connaissance avec Camille et vous faire partager son aventure humaine hors du commun.

Bonjour Camille, nous sommes ravis de t’accueillir au sein de notre « famille » Starterre, peux-tu te présenter en quelques mots ?
C’est moi qui suis ravi de la confiance que Starterre m’accorde, j’espère porter haut les couleurs de ce nouveau rôle d’ambassadeur !
J’ai eu 20 ans en octobre dernier et je vis en région Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur), plus précisément dans le Var ou je suis né. Pour me définir, je dirai avant tout que je suis quelqu’un de simple qui aime rire. J’ai toujours été très sportif, je voyage beaucoup et j’ai monté mon entreprise de coaching équestre il y quelques mois. Je suis en effet avant tout un grand passionné d’équitation !  

Si tu avais le choix entre 4 adjectifs pour te décrire ?
Je dirais déterminé, positif, perfectionniste et enfin adaptatif et vous allez vite comprendre pourquoi…

Starterre Equestre.

A lire ces premières lignes on comprend que tu mènes une vie tout à fait normale, pourtant, tu vis avec une différence, peux-tu nous en dire un peu plus ?
En effet, je vis avec un handicap. J’ai une déficience de mouvements et une absence de force du côté droit depuis ma naissance. Pour résumé je contrôle moins bien mes muscles et ma force de ce côté.
Voilà pourquoi je me considère comme adaptatif. A chaque instant de vie, je dois trouver une solution pour réussir le mouvement que je veux faire.
A la suite d’un Accident vasculaire cérébrale alors que j’avais seulement deux mois, les médecins ont très vite annoncé à mes parents que j’avais une hémiplégie, hémiparésie congénitale droite et que je devrais vivre avec cette déficience toute ma vie.

Mais l’équitation alors, d’où te vient cette passion ?
Enfant, j’ai dû suivre un programme de rééducation assez stricte et j’ai débuté par la piscine pour maintenir mon tonus musculaire. Puis à 7 ans, je suis sorti un jour de l’eau en disant stop ! Le seul autre sport que je pouvais pratiquer était l’équitation et me voici alors dans une longue et belle histoire avec les chevaux !

Famille Starterre

A 7 ans j’ai pris mon premier cours de cheval. C’est un sport très complet qui me permettait de travailler l’intégralité de mes muscles. J’ai tout de suite accroché. Tellement accroché que j’ai vite intégré la compétition car j’aime les challenges !  D’abord en Concours de Sauts d’Obstacles sur circuit para puis j’ai découvert au détour d’une expérience bénévole en 2015 une autre discipline : Le Para-Dressage.

C’est à cette occasion que tu as été approché par l’équipe de France ?
En effet, j’ai pris contact avec la Chef d’équipe et l’entraineur national lors de ce voyage. Nous nous sommes alors lancé un défi ensemble : intégrer l’équipe de France en 2017 !
J’ai tenté l’expérience. J’ai d’abord tourné en compétition Amateur dans ma région afin de faire mes armes et j’ai assez vite compris que je fonctionnais très bien en Dressage et que je pouvais me mettre à espérer plus…  Je me suis donc fixé un bel objectif : en plus d’intégrer l’équipe de France, je serais un jour, le premier Français médaillé d’OR individuel du Grade IV du PARA Dressage aux Jeux Paralympiques !

équipe de France

L’aventure commence alors en 2016 : intenses ces 4 premières années ?
Carrément ! Pour commencer j’ai fait 6 stages de perfectionnement avec mon premier cheval de CSO. Puis Wimke est arrivée. C’est une jument de Dressage qui tourne en compétition internationale. Désormais il fallait trouver notre complicité. On s’est entrainé tous les jours, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige pour arriver à être compétitif sur les internationaux.

Il y avait aussi mon statut d’athlète de haut niveau à gérer. C’est une belle responsabilité. Je dois donner le meilleur pour représenter la France mais aussi mes partenaires qui m’ont rejoint dans l’aventure, dont Starterre Equestre fait partie.

En parallèle de tout cela, j’ai suivi une formation à Saumur pour être coach. 9 heures de distance me séparaient de chez moi et de mes proches. Mes parents m’ont loué une petite voiture sans permis et un appartement pour arriver à réussir loin d’eux. Diplôme DEJEPS Dressage en poche, j’ai ouvert mon entreprise en 2018 à l’âge 19 ans.

Un métier passion donc ? Quelles sont les raisons qui t’ont décidé à lier ton métier avec ta passion ?
Pour continuer à m’entrainer avec intensité il me fallait un métier offrant une souplesse d’horaire. Le fait d’entrainer me permet aussi de progresser car en expliquant un exercice, tu le détailles et tu peux aussi prendre conscience de ce qu’il faut faire pour progresser toi-même.
Je veux aussi montrer l’exemple. En étant coach, je peux transmettre mes connaissances, mon expérience en Equipe de France mais aussi motiver ou redonner confiance à des cavaliers.
Je veux prouver que rien n’est impossible et qu’avec de la volonté et du travail, il est même possible d’évoluer à un haut niveau. J’enseigne aux valides comme aux PARA, et mes clients savent qu’il ne faut pas me dire :  « Je n’y arrive pas ». Sinon je monte à cheval et je te montre qu’avec mon handicap moi je le fais !

Starterre Equestre

Il parait que tu as une devise ?
Oui c’est « Mon Handicap la Force de Mon Avenir ». Tout est dit, elle est tatouée sur mon bras droit. Le tatouage représente mon histoire, les chevaux, le temps qui est passé, le 1er animal que j’ai caressé (ce n’était pas un chat ou un chien mais un loup !).

Chaque jour je tente de voir toujours le positif et même quand tout va mal, je n’abandonne pas. Dans mon esprit, mon handicap devait forcement m’emmener vers le haut. J’en suis fier et je voudrais que chacun puisse tirer le meilleur de sa vie.

Merci Camille pour ces confidences et à très bientôt avec de nouvelles actualités.

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