Quand le public pense Volvo, c’est le plus souvent en référence à la sécurité, au raffinement et à la robustesse. Ces qualités de la marque suédoise ont bien failli passer à la trappe si le constructeur Geely n’avait pas racheté l’affaire en la dynamisant.
A preuve, l’évolution de la V40 qui a troqué un moteur Ford pour un bloc 100 % Geely. Aujourd’hui, c’est bien ce modèle que nous vous proposons.
Volvo V40 – Un pseudo break raffiné
Si le V pour Versatility, c’est dire break, continue d’être employé comme patronyme, cette berline allongée se positionne face aux modèles Premiums allemands.
Sur un châssis de Ford Focus, la V40 a reçu une belle robe, bien coupée. La ligne dynamique reprend les codes maison, avec la calandre barrée en diagonale et les feux en L, encadrant un hayon au bossage noir, du meilleur effet sur cette teinte blanche immaculée. De profil, on peine à imaginer un véritable break. A l’ouverture du coffre on ne doute plus. Avec une contenance initiale de 335 litres (allant jusqu’à 1 302 litres), nous avons la preuve qu’il s’agit bien d’une berline à la sauce Volvo.
Cet assaisonnement révèle bien des agréments au plan de l’habitacle, traité avec bon goût. La pertinence du choix des matériaux, la qualité de la finition et la précision des assemblages rivalisent aisément avec le haut niveau des berlines allemandes, en y ajoutant une touche d’originalité, bien appréciable.
La sellerie mixte tissu/cuir, le volant Sport gainé cuir, les inserts alu ou chromés, les divers éclairages (y compris le pommeau de levier de vitesse rétroéclairé) et les espaces de rangement contribuent à votre bien être à bord. Derrière un écran multimédia de 7’’ se cache une technologie de pointe avec un système audio et un de navigation, de très haut standing.
Motorisation économe et comportement sain
Le propriétaire chinois ayant totalement renouvelé la gamme des motorisations, nous trouvons sur cette V40, un 4 cylindres (1 969 cm3) diesel turbo de 120 chevaux, produisant un couple de 280 Nm à 1 500 tr/mn. Une boîte manuelle à 6 rapports bien étagés et un dispositif Stop&Start efficace, associés à ce nouveau moteur très élaboré, contribuent à établir des performances très satisfaisantes avec des consommations étonnantes de sobriété. Ainsi, selon les normes Euro 6, nous obtenons les valeurs suivantes : 4,1 l en cycle urbain ; 3,3 l sur route et 3,6 l en cycle mixte. De plus, les rejets de CO2 sont parfaitement maitrisés (96 g/100 km), grâce à la sophistication de la combustion et à l’efficacité d’un filtre à particules.
Bénéficiant d’une excellente position de conduite, vous prendrez plaisir à exploiter un moteur très disponible avec une boîte manuelle à la commande agréable. Le châssis éprouvé et hérité des Focus vous assure de bénéficier d’un excellent train avant, sécurisant et efficace. La direction précise s’accorde bien avec cet amortissement bien calibré entre efficacité et confort surtout avec les pneus de 17’’, moins transmetteurs des inégalités de surface que des enveloppes en 18 ou 19’’.
Cette V40 est taillée pour la route ! Avec ses 4,37m et ses 11,7 m de rayon de braquage la ville n’est pas son terrain de jeu favori. A noter la très utile caméra de recul en raison du dessin plutôt étroit de la lunette arrière.
De manière incontestable, la Volvo V40 marque une originalité par rapport aux berlines allemandes auxquelles elle s’oppose par ce charme à la suédoise. A ceci s’ajoute à un prix défiant ici, une fois encore, toute concurrence.
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Alain Monnot | Crédit photographique : Gilles Vitry, Stephane Lecreux
