Le Brexit pourrait avoir des conséquences importantes sur l’industrie automobile. Alors que les marques anglaises sont majoritairement aux mains de groupes étrangers, plusieurs constructeurs japonais comme Toyota, Nissan ou Honda fabriquent sur place des composants et assemblent des automobiles destinées à près de 90% aux pays européens.

Les chiffrages les plus réalistes d’avant vote avançaient des pertes de 1,47 milliard d’euros sur les bénéfices des marques florissantes Jaguar et Land Rover, alors que les entreprises japonaises implantées en Grande Bretagne considéraient que près de 60 milliards de dollars étaient en jeu.

L’industrie automobile britannique exporte 77% de sa production dont 58% vers les pays de l’Union Européenne. Comme il faudra bien intégrer un surcoût d’environ 10% sur les véhicules importés de Grande Bretagne pour des droits de douane imposés de facto par la sortie de la zone euro, on peut imaginer un ralentissement de cette production anglaise en raison d’une baisse de compétitivité.

A ce jour, on parle de 800 000 emplois menacés et même si on n’envisage pas, semble-t-il, de délocalisation, il est quasi certain que les investissements risque d’être gelés, au moins temporairement.

Il faudra donc se montrer patients et appliquer cette fameuse formule anglaise «  wait and see » en surveillant les diverses négociations et l’évolution des taux de change, avant de voir se dessiner un nouveau paysage automobile anglais.

Que nous réserve à terme cet isolement à l’anglaise ? Rien de bon, semble-t-il pour les automobilistes européens.

Rédacteur : Alain Monnot | Crédit photos : Pixabay

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